L’E.P.S., c’est 3 heures par semaine

La reconquête des trois heures d’enseignement de l’EPS

Préconisations de l’IGEN et de l’IGAEN « La pratique sportive à l’école primaire »

(rapport 2012 conforté par l’analyse de la baisse des pratiques scolaires EPS dans les rapports suivants)

L’emploi du temps

Les enfants ont tous besoin de récréations et les maîtres doivent donc composer avec les obligations horaires afin de dégager les temps de pause nécessaires. S’il paraît raisonnable de considérer que l’EPS peut apporter sa contribution, il n’est guère acceptable d’en faire une discipline électivement concernée par cette récupération

L’horaire de l’EPS représentant le huitième de l’horaire total et le temps de récréation pouvant être estimé à deux heures hebdomadaires, l’EPS ne devrait contribuer que de 15 minutes hebdomadaires pour les récréations.

Proposition n° 1 :

Vérifier que l’enseignement effectif d’EPS ne soit pas inférieur à 2 h 45 par semaine, en rappelant que cet horaire peut être globalisé afin de mieux surmonter certaines contraintes (notamment météorologiques) et de conduire plus aisément certains projets (natation, par exemple).

 Proposition n° 2 :

 Structurer la séance d’EPS en veillant à ce que le temps effectif de pratique physique ne soit pas inférieur à 80 % de la durée totale de l’activité proprement dite (c’est-à-dire en dehors du temps nécessaire aux déplacements et au vestiaire).

Cette reconquête des trois heures hebdomadaires exige un strict contrôle des emplois du temps mais elle repose aussi sur une meilleure reconnaissance de cette discipline, en lui accordant – en matière de pilotage – la place qui lui revient (l’EPS représente 12 % des horaires).

Le statut de l’EPS

Proposition n° 3 :

 Consacrer à l’EPS 12 % du total des actions de formation initiale, de formation continue et des programmes d’animations

 Proposition n° 4 :

 Construire les programmes annuels d’inspection des IEN en tenant compte du fait qu’une inspection sur huit devrait logiquement être adossée à l’observation et à l’analyse d’une séance d’EPS. En outre, chaque visite devrait donner lieu à une vérification systématique de l’emploi du temps de la classe et du cahier-journal du professeur.

Proposition n° 5 :

Généraliser la définition par les DASEN de plans de développement du sport scolaire et la mise en œuvre de programmes annuels de rencontres sportives dans les écoles publiques de chaque circonscription. Celles-ci pourront être organisées soit par l’USEP, soit directement par les conseillers pédagogiques qui pourront s’appuyer sur les partenariats avec les fédérations sportives. Dans l’enseignement catholique, une telle initiative relève du directeur diocésain et de l’UGSEL.

Proposition n° 6 :

Inciter fortement les écoles à concevoir et réaliser un projet comportant un volet consacré à la pratique sportive :

  • programmation de l’enseignement de l’EPS ;
  • programmation des activités liées au sport scolaire et, le cas échéant, à celles se rapportant au volet sportif de l’accompagnement éducatif ;
  • articulation avec les activités sportives offertes par les clubs de la commune.

Construire, pour chaque élève, un parcours sportif personnel

L’école doit être le lieu privilégié de l’analyse des besoins des élèves. Ces besoins doivent trouver une réponse soit à l’école soit hors de l’école, dans le cadre d’une articulation des activités impliquant une identification précise du rôle de chacun des responsables concernés et une coordination particulièrement structurée de leurs actions.

Proposition n° 7 :

 Faire procéder par les IEN et les conseillers pédagogiques au recensement de toutes les ressources sportives à l’échelle de la commune ou à celle du canton.

Proposition n° 8 :

Susciter la création d’un comité de coordination dans les communes ou les intercommunalités réunissant les représentants des collectivités concernées, l’IEN, le conseiller pédagogique, les directeurs d’école, les responsables associatifs et sportifs. Ce comité élaborera, pour chaque école, un schéma directeur de pratiques possibles basé sur un partage équitable des ressources identifiées. 

Proposition n° 9 :

 Veiller à la présentation aux familles, par les écoles, des parcours possibles (pratiques physiques et sportives de l’EPS, rencontres sportives associatives et, le cas échéant, pratique sportive fédérale) afin de permettre la construction pour chaque élève d’un parcours sportif personnel en fonction de ses besoins, de ses goûts et de ses aptitudes.

 Proposition n° 10 :

 Matérialiser ce parcours par une fiche dédiée (objectifs, activités, évaluation, remédiations), qui sera insérée dans le livret scolaire.