Plusieurs communes de Saône-et-Loire sont infectées par la flavescence dorée, maladie de la vigne pour lequel aucun traitement contre le phytoplasme n’existe à ce jour. Ainsi, des traitements insecticides obligatoires contre la cicadelle, insecte vecteur de la maladie, doivent être mis en œuvre.
Monsieur le préfet de la région Bourgogne Franche Comté a signé le 19 mai 2025 un arrêté organisant la lutte contre cette maladie et les communes concernées ont été destinataires d’un courrier transmis par la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF). Les premiers traitements doivent être mis en œuvre dès cette semaine du 2 au 8 juin, et d’autres traitements vont suivre, avec un espacement de 8 à 15 jours selon le produit utilisé.
Les pesticides étant destinés à détruire des organismes vivants, ils sont susceptibles d’avoir des effets sur la santé humaine et l’environnement. Leurs effets sanitaires peuvent être aigus (immédiats) ou chroniques (à long terme).
La période de mai et juin est propice aux sorties scolaires de découverte de l’environnement ou aux activités physiques et sportives dans les environnements immédiats de l’école. Il convient de choisir prioritairement des lieux préservés des traitements (flavescence dorée pour la vigne par exemple) pour conduire ces activités dans les meilleures conditions de sécurité et de salubrité.
Rappelons que l’article 2 de l’arrêté préfectoral du 2025-12 de la DRAAF Bourgogne Franche Comté organisant la lutte contre la flavescence dorée de la vigne et son vecteur en 2025 dans les départements de la côte d’or, de la Nièvre, de la Saône-et-Loire, de l’Yonne, du Jura et de la Haute-Saône rend cette lutte obligatoire :
La lutte contre la flavescence dorée est obligatoire en tous lieux et de façon permanente sur le territoire régional, et en particulier dans toutes les parcelles de vigne qu’elles soient destinées à la production de raisin de cuve ou de raisin de table, de greffons ou de porte-greffe, à l’agrément ornemental, ou à la multiplication de plants et pour tout végétal appartenant au genre botanique vitis ;
En Saône-et-Loire sont concernées toutes les communes viticoles.
Pour en savoir plus :
Carte des communes concernées en Bourgogne Franche Comté
Les effets sur la santé d’une exposition aux pesticides
Extrait : Les principales connaissances sur les effets aigus des pesticides sont issues d’observations rapportées chez des travailleurs et de cas d’intoxications documentés par les centres antipoison et de toxicovigilance. Les manifestations peuvent se limiter à des signes locaux : irritations cutanéo-muqueuses, réactions allergiques cutanées ou oculaires, vomissements, toux, gêne respiratoire ou traduire l’atteinte d’un ou plusieurs organes ou systèmes (système nerveux, foie, rein notamment).
Concernant les effets chroniques, des études épidémiologiques ont mis en évidence des liens entre l’exposition aux pesticides et le risque d’apparition de pathologies cancéreuses, neurologiques ou encore de troubles de la reproduction, en particulier en milieu professionnel. Si les études épidémiologiques menées chez des travailleurs exposés à des doses plus élevées, de façon plus fréquente, attestent du danger, l’estimation du risque pour la population générale ne peut pas être directement transposée de ces études en raison d’incertitudes sur les relations doses-réponse (des relations entre expositions et effet sur la santé). Certains pesticides possèdent aussi des effets perturbateurs endocriniens, qui ne dépendent pas de la dose.
En outre, des études épidémiologiques identifiées dans l’expertise collective de l’Inserm ont attiré l’attention sur les effets d’une exposition, même à faible intensité, au cours des périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance).