Dans un contexte préoccupant d’augmentation des noyades* dans notre pays, l’enquête à propos du savoir-nager est destinée à mieux connaître la situation de la natation scolaire dans le département de Saône et Loire. Les données récoltées servent à une analyse des réussites et des points à améliorer dans le domaine de la natation scolaire. L’enquête à compléter à l’issue d’un cycle natation ne prend que quelques minutes par classe.

* Entre le 1er juin et le 13 août 2025, 1.013 noyades ont eu lieu en France, dont plus d’un quart ont été mortelles (268 décès), a annoncé Santé publique France dans son bulletin du 22 août 2025. Par rapport à l’an passé, le nombre total de noyades est en nette augmentation (+14%).

L’augmentation du nombre total de noyades entre le 1er juin et le 13 août 2025 par rapport à la même période en 2024 a concerné les 6-12 ans et les adultes. Pour les noyades suivies de décès, 37 enfants et adolescents sont décédés en 2025 contre 28 en 2024. Chez les enfants et adolescents, 16 noyades suivies de décès en cours d’eau (43 % de tous les lieux) ont été recensées en 2025 contre 6 en 2024 sur la même période.

Source : Santé Publique France

Rappel :

Le Pass nautique, qu’on peut faire passer à l’élève dès qu’il est prêt (selon l’organisation des centres nautiques) est validé par l’enseignant seul. Il évalue des compétences de base permettant à un enfant de regagner la rive ou d’attendre les secours dans le cas où il tomberait dans l’eau.

L’Attestation du Savoir Nager en Sécurité est validée par un Maître Nageur Sauveteur, et atteste de compétences solides tant en distance de nage, qu’en possibilité de respiration sous l’eau, ou de maintien en surface pendant un temps important.  

Analyse des réussites et des points à améliorer

L’enquête ci-dessous est basée sur les données que les enseignants ont bien voulu partager depuis 2021/2022. Merci !

Le taux de réussite en CM2 à l’Attestation de Savoir Nager en Sécurité tourne autour des 62% en CM2, ce qui est encore insuffisant, mais on note une remarquable progression en CE2 et en CM1. Il est parfois difficile de conduire les élèves jusqu’à cette compétence en CM2, (créneaux, MNS, météo) mais l’important est de s’améliorer chaque année.

Année	CE2 Piscine	CE2 ASNS	%	CM1 Piscine	CM1 ASNS	%	CM2 Piscine	CM2 ASNS	%
21/22	2343	228	10	2388	524	22	3738	1607	43
22/23	3438	415	12	2984	1079	36	3867	2600	67
23/24	2699	404	15	2261	828	37	2631	1526	58
24/25	2464	401	16	2159	874	40	2809	1732	62

Les saisies de résultats ont été moins nombreuses en 2024/2025 : oublis, annulation de cycles, problèmes de fermetures de certains bassins, etc…

Ne pas oublier de remplir l’enquête à la fin du cycle. Merci !

Voici l’enquête 2025-2026 pour la Saône-et-Loire , merci d’avance de votre participation.

Attention, veuillez remplir tous les items, toutes les informations sont importantes  :

• Nombre de (niveau) à la piscine
• Nombre de (niveau) ayant réussi le pass nautique
• Nombre de (niveau) ayant réussi l’ASNS

Lorsque la classe n’est pas concernée, utiliser le zéro.

 

 

 

Lors des séances de natation, activité par nature à encadrement renforcé, faisant appel à d’autres intervenants (Maître Nageur Sauveteur, parents agréés), l’enseignant reste responsable de l’activité tout au long de son déroulement.

La noyade est, la plupart du temps, la conséquence de dysfonctionnements.  En cas d’accident, c’est souvent le défaut de surveillance qui est en cause.

Voilà quelques principes qui définissent une surveillance efficace, indispensable pendant tout le déroulement de l’activité de natation : avant, pendant et après l’arrivée dans le bassin.

Définition et principes généraux et nature de l’obligation de surveillance (pour les activités aquatiques)

La surveillance s’impose dès lors que la baignade est réglementairement ouverte au public.

La surveillance doit être exclusive

La circulaire du 20 mai 1966 précise que « le maitre-nageur sauveteur ne peut, durant son service de surveillance, assumer une autre fonction (leçon de natation…) ». Le Conseil d’Etat a rappelé cette obligation.

 La surveillance doit être vigilante

Le défaut de vigilance peut s’apparenter à un manque d’attention, il peut être caractérisé dans de nombreux cas : le bavardage, dos au bassin (Pau, le 11 février 1992), la consommation d’un café au bord du bassin (Montpellier, le 11 juin 1998). Il peut s’agir d’un choix défectueux de l’emplacement de surveillance, comme la non utilisation d’une chaise haute, alors que la piscine en était équipée (TGI de Bourg-en-Bresse, le 16 mars 1993) ou d’une mauvaise coordination de la surveillance. Il convient à l’enseignant de signaler tout problème, et si besoin, de faire sortir les élèves en cas de défaut de surveillance.

La surveillance doit être active

Les juges sanctionnent l’indolence des éducateurs alors qu’ils sont à proximité des pratiquants : « Cette surveillance est une tâche à part entière, différenciée des tâches pédagogiques ou de toute autre tâche matérielle. Elle doit être constante et exclusive. » Cette recommandation est valable pour tous ceux qui encadrent l’activité, c’est un point sur lequel on insiste dans les sessions d’agrément des parents bénévoles.

 La surveillance doit être constante

L’article L 322-7 du code du sport stipule que « toute baignade et piscine d’accès payant doit, pendant les heures d’ouverture au public, être surveillée de façon constante par du personnel qualifié titulaire d’un diplôme délivré par l’Etat et défini par voie réglementaire ».

Cette surveillance incombe à tous les encadrants de l’activité : enseignants, parents, MNS, elle doit avoir lieu pendant toute la durée de l’activité natation : dès l’entrée dans l’établissement, durant l’activité et après la sortie du bassin. Les moments les plus critiques sont les temps de liaison entre deux temps de l’activité.